« La Gibecière à Mots », fondée en 2012 par Stéphane le Mat, est une édition numérique qui vous propose des classiques de la littérature française et étrangère, « élevés » au domaine public, en ebooks.

« La Gibecière à Mots » remet sur le devant de la scène, des ouvrages que le temps a jaunis et recouverts d'une couche de poussière ; oubliés et abandonnés, « La Gibecière à Mots » vous offre la possibilité de leur donner une nouvelle place dans le présent.

« La Gibecière à Mots » fait également perdurer dans le temps des classiques plus connus.


dimanche 17 mars 2019

Une histoire de revenants - L'homme sans bras (Paul Féval)

Paul Féval (1816-1887) 

"La vieille église se cachait dans un pli du vallon ; le clocher montrait son coq de cuivre, incliné sur sa tige, que le temps avait faussée, au-dessus d’un groupe de chênes ébranchés, ressemblant de loin à des géants difformes. 
C’était un carrefour de la Grand’Lande, entre Redon et Malestroit, au pays de Bretagne. Il y avait là une table de pierre couchée sur trois supports inégaux. L’ajonc épineux, les genêts et la haute fougère formaient comme une haie autour de ce monument druidique que jamais paysan du bourg d’Orlan n’avait osé toucher du pied ni du doigt : on l’appelait la Pierre-des-Païens. 
On disait que, sous cette table de granit, se creusait un trou de forme ovale, caché par les ronces, et que ce trou donnait accès dans une caverne qui rejoignait les souterrains du manoir de Treguern. 
On disait cela ; mais personne n’y avait été voir, car la ceinture de fougère, de genêts et d’ajoncs était intacte et ne présentait pas d’ouverture apparente pouvant livrer passage à un lapin. 
Il était à un quart de lieue de là, le manoir de Treguern, montrant ses murailles mélancoliques, à mi-côte, au devant de la forêt ; tristesse, abandon, pauvreté, voilà ce que disait le lierre pendu aux crevasses de ses murailles et ce que répétaient ses grandes fenêtres où le vent chassait la pluie par les trous des carreaux, brisés depuis longtemps. 
Il y avait dans le chœur de l’église d’Orlan une tombe orgueilleuse en granit noir qui portait, couchée, la statue d’un chevalier. On l’appelait le tombeau de Tanneguy, et c’était là, disait-on, que reposaient les restes du premier sire de Treguern : Tanneguy-Filhol-Aimé Le Mâdre, créé comte de Treguern par le roi Louis XII, en l’an 1513." 

Nous sommes en 1800, en plein pays breton. La puissance des Treguern n'existe plus et son dernier représentant, Filhol, est mort ; pourtant son fantôme erre du côté de la Pierre-des-Païens. Les croyances populaires se mêlent à des menées criminelles... 
Dans "L'homme sans bras", l'action se passe 20 ans plus tard, à Paris : un avocat breton enquête sur ces histoires de revenants...



ISBN : 9782374633176

2,49 €

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