« La Gibecière à Mots », fondée en 2012 par Stéphane le Mat, est une édition numérique qui vous propose des classiques de la littérature française et étrangère, « élevés » au domaine public, en ebooks.

« La Gibecière à Mots » remet sur le devant de la scène, des ouvrages que le temps a jaunis et recouverts d'une couche de poussière ; oubliés et abandonnés, « La Gibecière à Mots » vous offre la possibilité de leur donner une nouvelle place dans le présent.

« La Gibecière à Mots » fait également perdurer dans le temps des classiques plus connus.


dimanche 23 décembre 2018

La révolte des Anges (Anatole France)


Anatole France (1844-1924) 

"L’hôtel d’Esparvieu dresse, sous l’ombre de Saint-Sulpice, ses trois étages austères entre une cour verte de mousse et un jardin rétréci, d’âge en âge, par des bâtisses toujours plus hautes et plus proches et dans lequel deux grands marronniers élèvent encore leurs têtes flétries. C’est là que vécut, de 1825 à 1857, le grand homme de la famille, Alexandre Bussart d’Esparvieu, vice-président du Conseil d’Etat sous le gouvernement de Juillet, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, auteur de l’Essai sur les institutions civiles et religieuses des peuples, en trois volumes in-octavo, ouvrage malheureusement inachevé.
Cet éminent théoricien de la monarchie libérale laissa pour héritier de son sang, de sa fortune et de sa gloire, Fulgence-Adolphe Bussart d’Esparvieu, qui fut sénateur sous le Second Empire, accrut grandement son patrimoine en achetant des terrains sur lesquels devait passer l’avenue de l’Impératrice et prononça un discours remarquable en faveur du pouvoir temporel des papes.
Fulgence eut trois fils. L’aîné, Marc-Alexandre, entré dans l’armée, y fit une splendide carrière : il parlait bien. Le second, Gaétan, n’ayant montré aucune aptitude particulière, vivait le plus souvent à la campagne, chassait, élevait des chevaux, faisait de la musique et de la peinture. Le troisième, René, destiné dès l’enfance à la magistrature, donna sa démission de substitut, pour ne point concourir à l’application des décrets Ferry sur les congrégations ; et, plus tard, voyant revenir, sous la présidence de M. Fallières, les jours de Dèce et de Dioclétien, il mit sa science et son zèle au service de l’Eglise persécutée." 

Que se passe-t-il dans la bibliothèque du baron d'Esparvieu, si bien  gérée par M. Sariette ? Chaque nuit, tous les livres précieux sont bouleversés et retrouvés un peu n'importe où... Le diable serait-il passé par là ?



ISBN : 978-2-37463-249-0

2,49 €

Achetez-le en ligne